La stratégie technologique favorise-t-elle le transfert de responsabilités ?
Aujourd’hui, il y a tant d’aspects à considérer qu’il est illusoire de tout faire en interne. Vous devez transférer à des partenaires externes la responsabilité des composants qui ne sont pas des différenciateurs pour votre produit. Par exemple, vous vous appuierez sur des fournisseurs de Cloud, des outils de développement, des frameworks et des plateformes SaaS.
Vous ferez appel à des experts externes pour compléter votre expertise. On sollicite des spécialistes UX ou sécurité dès le début d’un projet pour s’assurer de partir sur de bonnes bases.
Vous pouvez aussi compter sur un partenaire si votre entreprise ne possède pas l’expertise interne pour définir sa stratégie technologique. Un partenaire externe qui apporte des experts pour réaliser le travail initial permet de réduire le time-to-market et les risques. Redresser la barre en demandant de l’aide plus tard peut sauver un projet, mais aboutit rarement à un résultat conforme aux attentes de l’entreprise.
La stratégie technologique soutient-elle les nouvelles exigences fonctionnelles ?
Bien sûr, les architectes prennent toujours en compte les exigences fonctionnelles. Mais si vous faites de l’agilité, elles ne seront pas toutes connues au démarrage du projet. Et qu’en est-il des nouvelles demandes clients après le lancement ?
Un produit doit être architecturé pour les incertitudes actuelles et les inconnues futures.
Une application mobile devra peut-être gérer une connexion instable ou fonctionner en mode hors-ligne. Un logiciel embarqué pourrait exiger du calcul d’IA en périphérie. Un pipeline de données devra peut-être traiter des milliards d’événements non uniformément répartis lorsque les technologies de scan passent du Méga au Gigahertz.
Les technologies populaires excellent toujours dans un domaine. Sinon, la communauté ne les adopte pas et elles disparaissent rapidement. La difficulté réside dans le choix de la bonne stack pour relever un défi précis.
La stack utilisée chez la startup Instacart illustre la quasi-infinité de combinaisons possibles pour construire les fonctionnalités d’un produit.
La stratégie technologique soutient-elle les exigences non fonctionnelles des opérations ?
Un contexte SaaS impose une mentalité “operations-first”. Il faut répondre aux attentes de performance, de scalabilité et de disponibilité tout en minimisant les coûts.
De plus, les utilisateurs attendent que votre application fonctionne partout, ne tolèrent pas d’interruptions lors des déploiements et exigent un support exemplaire en cas de panne. La technologie doit démocratiser le support opérationnel pour éviter de dépendre d’un héros irremplaçable pour maintenir le service.
Automatisation obsessionnelle, tests de bout en bout rapides, serverless et clouds publics sont des outils pour répondre à ces exigences non fonctionnelles.
La stratégie technologique permet-elle de respecter les délais et budgets du projet ?
Parfois, il faut sacrifier de la flexibilité pour raccourcir les délais de développement. Une plateforme comme Meteor permet de livrer plus vite sur le Web, iOS et Android à partir d’une seule base de code. En contrepartie, on abandonne la liberté de choisir une autre base de données ou des environnements de déploiement différents.
Il faut aussi transférer des responsabilités à des partenaires pour ce qui n’est pas un avantage concurrentiel. Grâce aux économies d’échelle, le Cloud public gère vos réseaux et fournit des briques standards comme bases de données, clusters applicatifs, runtimes serverless, API gateways, modèles d’IA génériques et sauvegardes.
Ne réinventez pas la roue. Soyez rapide et économique.
La stratégie technologique soutient-elle votre équipe ?
Les équipes de développement ont besoin d’outils fiables, sans surprises. La maturité d’une technologie, sa longévité et la force de sa communauté sont des critères décisifs.
Cette combinaison doit être pondérée selon le contexte du projet et peut vous orienter vers d’autres alternatives. Par exemple, Flutter peut être préférable à Meteor pour sa meilleure espérance de vie. Mais êtes-vous prêt à accepter l’immaturité du moteur de rendu Web encore en bêta ?
La stratégie technologique est-elle compatible avec votre philosophie de développement ?
Certaines technologies s’accordent mieux avec les tests automatisés, les pipelines de déploiement scriptés, les services Cloud natifs, l’infrastructure as code ou les équipes DevOps.
Si vous privilégiez ces approches, certaines stacks seront plus appropriées que d’autres. Par exemple, viser le serverless permet d’abstraire l’infrastructure pour votre équipe. Si la performance est essentielle, GO doit être envisagé, car Javascript introduirait des temps de démarrage à froid inacceptables.
La stratégie technologique soutient-elle vos politiques RH ?
Un projet bien financé pourra attirer des architectes et développeurs très qualifiés. Avec un budget limité, une équipe de généralistes sera plus adaptée. Si vous lancez un produit sur votre temps libre et que votre partenaire ne connaît que PHP, vous ferez avec les compétences disponibles.
Parfois, il vaut mieux capitaliser sur les compétences internes et aligner la technologie sur vos politiques salariales et de recrutement, car changer la culture d’entreprise prend du temps. Mais il faudra peut-être synchroniser vos stratégies RH si vous adoptez des technologies plus complexes ou un modèle DevOps.
Vous pouvez aussi fidéliser les talents techniques en introduisant de nouveaux outils. L’apprentissage de nouvelles technologies est un excellent levier de rétention. Les profils techniques veulent rester pertinents et suivre les tendances.
La stratégie technologique soutient-elle les opportunités financières ?
Vous pouvez tirer parti de partenariats avec de grands acteurs du secteur, comme les fournisseurs de Cloud. Ces entreprises souhaitent parfois pénétrer votre marché ou région et peuvent sponsoriser certains aspects technologiques. Des subventions et incitatifs locaux existent aussi, mais ne profitent qu’aux talents locaux.
La technologie joue aussi un rôle clé dans la valorisation des startups et les possibilités d’investissement. Dans certains marchés et verticales, vos choix technologiques peuvent impacter directement la valorisation de 20 à 30%.
La stratégie technologique soutient-elle votre go-to-market ?
La technologie doit soutenir les efforts commerciaux. Elle doit offrir les garanties attendues en matière de sécurité, performance et conformité légale. Plus tard, elle peut devenir un différenciateur marketing et répondre à des préférences clients comme la géolocalisation des données ou la compatibilité mobile.
Quel est le conseil d’INGENO ?
Il existe deux stratégies pour contrôler les coûts quand le budget est limité :
- Votre stratégie IT peut consister à garder un noyau interne de fortes compétences et à externaliser les tâches de développement plus simples à un partenaire.
- D’autres choisiront plutôt de confier le gros du travail à des experts externes pour aller plus vite. Ils utiliseront ensuite cette base comme modèle et feront évoluer le produit avec une équipe interne de généralistes.